Bulletin hebdomadaire
de Rando Plus - Numéro 97 du 21 novembre
2007
Au sommaire de cette 97ème édition
:
Randonnée de ce
dimanche 25 novembre 2007
WE du Nouvel An : Dernière ligne
droite !
Reportage Photographique
Se mettre au vert chez Dracula ?
La réserve du Blankaart
RANDONNEE
DE CE 25 NOVEMBRE 2007
DE
GROENENDAAL A BOUSVAL
|
Chantal Tellier (02/384-75-69
le soir entre 19h30 et 21h00) vous propose une randonnée
pédestre de +/- 24 kilomètres à
la découverte de nos beaux villages brabançons
le long du GR126.
Rendez-vous à la gare centrale
à 8h20. Départ à 8h40 pour Groenendaal
via Bruxelles-Luxembourg (départ du train à
9h08). Retour de Bousval(bus) - Ottignies - Bruxelles |
Ransbeck et Ohain avec leur place triangulaire
typique de la région, Couture-Saint-Germain perché
sur le versant droit de la Lasnes, de monts en vallons dans
la douce mélancolie automnale les sentiers nous conduisent
à Bousval au bord de la Dyle.
Pique-nique intégral, mais Claude le
frère de Chantal, nous attendra avec du café
chaud (50 cents la tasse) et diverses boissons (1 euro).
WE
DU NOUVEL AN - JEUDI 27/12/07 AU MARDI 01/01/08
Inscription : C'est
la dernière ligne droite avant la clôture des
inscriptions le vendredi le 30 novembre.
Thierry Laplanche (02.241-03-87) OU Thierry.Laplanche@Randoplus.be
Roland Benoot (02/726-96-87 ou 0476-967042) vous proposent
de les accompagner au cours du WE (prolongé) du Nouvel-An.
Acompte de 110 euros à régler
au moment de l'inscription !
Tous
les détails à la page de Décembre 2007
REPORTAGE
PHOTOGRAPHIQUE
JEUDI
22 NOVEMBRE : TOURISME RESPONSABLE
Se Mettre au vert chez Dracula ?
Tourès poursuit son «
Café des voyageurs » par une soirée consacrée
à la Roumanie. Nouvelle venue au sein de l’Union
européenne, « notre sœur latine »
(mais pas seulement latine) est un pays d’une grande
variété. Ses dix provinces historiques ont chacune
leurs particularités naturelles et culturelles.
Une soirée-débat avec Raluca
Nagy (ULB-Université de Cluj), chercheuse en anthropologie.
Témoignages de voyageurs et d’acteurs de terrain
Notre mémoire, comme souvent, associe
la Roumanie à quelques images et stéréotypes
qui résistent à l’épreuve du temps
: monastères peints, portails sculptés, popes
barbus, paysannes en fichus, tziganes et violons, ours, alcool
de prune, charrettes, puits à balancier, et bien sûr
Dracula (personnage de fiction inventé par un écrivain
irlandais)… Que serait le voyage sans un peu d’imaginaire
?
Pour aborder ce pays rude et chaleureux,
il fallait bien choisir un angle. Nous avons opté pour
celui du tourisme rural, notamment dans la foulée des
liens qui ont été tissés entre des communes
belges et des villages roumains. Notre motivation trouve sa
source dans la richesse du patrimoine rural mais aussi les
difficultés qui touchent le monde paysan avec l’entrée
du pays au sein de l’Union européenne. Un peu
moins de la moitié des 22 millions de Roumains sont
des ruraux, dont 4 millions de petits agriculteurs.
Que vont-ils devenir ? Quel potentiel représente
le tourisme rural ? Quel peut être son impact économique
et culturel ? Comment concilier les attentes des « ruralo-touristes
» et celles de leurs hôtes roumains ? Que représente
le tourisme rural des Roumains ?
Lieu : Café IMAGIN’AIR - place
Fernand Cocq 6 - 1050 Bruxelles (Ixelles)
Accès : métro Porte de Namur - bus 71
PAF : 5 euros
* Possibilité de se restaurer au Café avant
la soirée *
LA
RESERVE DU BLANKAART
DONNEES PRATIQUES
Superficie: Un plan d’eau de 50 ha et
20 ha de roselières. L’agrandissement de la réserve
avec 300 ha de prés de fauchage et de prairies, dont
Natuurpunt est le propriétaire et le gestionnaire,
va bon train. Le château et le parc sont la propriété
de la Communauté flamande.
SITUATION
La réserve naturelle « De Blankaart
» fait partie des Broeken (prairies humides inondables)
de l’Yser. Les Broeken de l’Yser sont situées
le long de la rive droite de l’Yser, entre les communes
d’ Oostvleteren et de Dixmude et se prolongent le long
du Handzamevaart, s’étendant dans la région
sablo-limoneuse. Cette région de prairies basses a
une superficie de 4 000 ha et constitue le lit d’hiver
de l’Yser lors de pluies abondantes ou de dégel
soudain.
La réserve « De Blankaart »
est le point le plus bas des Broeken de l’Yser (et ne
se situe qu’à 2,6 mètres au-dessus du
niveau de la mer). La réserve consiste en un plan d’eau
de 50 ha et 20 ha de roselières; pour le moment, on
est en train d’agrandir la réserve avec 300 ha
de prairies et de prés de fauchage. L’étang
du Blankaart est alimenté par six ruisseaux qui drainent
6 000 ha de terres agricoles (surtout de la région
sablo-limoneuse située plus haut).
ORIGINE
D’après le Westvlaamsch Idioticon
(De Bo, 1891), le nom ‘Blankaart’ signifie ‘vallée
inondée, étang étendu’.
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L’étang du
Blankaart s’est formé suite à l’extraction
de la tourbe. L’étang fut une première
fois repris sur un tableau de Pierre Pourbus vers 1550.
Dans les polders, on retrouve encore, à certains
endroits, beaucoup de tourbe dans le sous-sol. Cette
couche de tourbe est constituée de restes d’une
végétation marécageuse et forestière,
qui a été recouverte par une couche d’argile
au moment des transgressions entre la fin du 3e et le
7e siècle de notre ère. Jusqu’au
18e siècle, la tourbe était extraite et
employée comme combustible dans les maisons et
les fours des briquetiers ou pour la saliculture. |
Déjà vers 1900, la réserve
était reconnue comme étant une réserve
extraordinaire et spéciale pour la faune et la flore.
En 1959, la BNVR (association belge pour la conservation de
la nature), et précurseur de Natuurpunt, a commencé
à gérer la réserve et l’a achetée
en 1978.
FLORE
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Une gestion de fauche et
d’évacuation des foins et la limitation d’apport
d’engrais ont fait ré-apparaître l’oenanthe
à feuilles de silaüs, une plante typique de
la vallée de l’Yser. Le Blankaart constitue
un des seuls lieux en Flandre où on trouve encore
le jonc des chaisiers, la grande douve et la gesse des
marais.
La massette à feuilles étroites, l’iris
jaune, le lycope, l’oenanthe fistuleuse, l’oenanthe
fellandre, le scutellaire toque, la grande berle, le gaillet
des marais et le lysimaque thyrsiflore sont des plantes
typiques du bassin du Blankaart. Dans les parties avec
de hautes herbes, on trouve des plantes comme la valériane,
le pigamon jaune, la reine-des-prés, la salicaire
commune et la consoude officinale. |
Jusqu’après
la seconde guerre mondiale, les nénuphars blancs
et les nénuphars jaunes couvraient une grande
partie de l’étang. Aujourd’hui, ils
y ont presque disparu. D’autres plantes typiques
pour les eaux libres, se retrouvent dans les nombreux
fossés et mares des prés environnants.
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FAUNE
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Dans la réserve «
De Blankaart », la faune est très diversifiée
et parfois très rare. Le groupe le plus connu et
le plus étudié est sans aucun doute celui
des oiseaux. La réserve et les prairies avoisinantes
sont d’une grande importance pour les oiseaux. C’est
pourquoi cet endroit est protégé au niveau
international par la Convention de Ramsar et la Directive
Oiseaux. La région est le biotope idéal
pour quelques espèces typiques et rares en Flandre
: dans les roseaux nichent des oiseaux comme la rousserolle
effarvatte, le bruant des roseaux, la phragmite des joncs,
la locustelle luscinioïde, le bouscarle de Cetti,
le busard des roseaux et le râle d’eau. |
Les hérons cendrés et les cormorans
font leur nids dans les saules de l’ancienne canardière.
Au bord des roseaux, on trouve le grèbe huppé,
la foulque macroule et la poule d’eau. La fauvette à
tête noire, le grimpereau des jardins, le pic vert,
le pic épeiche, l’épervier d’Europe
et le faucon hobereau nichent dans le parc.
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La réserve est aussi
très importante comme lieu de repos en période
de migration et en hiver pour beaucoup d’oiseaux
aquatiques. En période hivernale, on peut parfois
observer des milliers d’oies rieuses, de canards
siffleurs et de sarcelles d’hiver. Lorsque les Broeken
inondent, leurs nombres peuvent monter jusqu’à
20 000 et plus. |
Pendant la journée, les oiseaux aquatiques
viennent se reposer sur l’étang et sur le bassin
d’épargne voisin; pendant la nuit, ils se nourrissent
dans les Broeken de Reninge, Noordschote et Merkem. En hiver,
on peut également observer le busard saint-martin et
le butor étoilé.
Hormis les oiseaux, les
mammifères sont également assez bien représentés
dans la réserve. Dans la glacière, située
dans le parc, hivernent des chauves-souris comme le
vespertilion à moustaches, l’oreillard
commun et le vespertilion de Daubenton.
Si on reste à l’affût, on peut même
observer des petits mammifères comme le putois,
l’hermine et la belette. Des mammifères
plus grands comme la fouine et le renard se rencontrent
de temps en temps. Depuis les années 80, la loutre
a disparu de la réserve, entre autres à
cause de la détérioration de la qualité
de l’eau. |
|
Le grand nombre de fossés et de mares
que l’on trouve dans les prés de fauchage et
les prairies des alentours forment un biotope idéal
pour différentes espèces d’amphibiens
comme le triton alpestre, le triton crêté, le
triton ponctué, le crapaud commun, la grenouille verte
et la grenouille rousse.
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Les libellules profitent
également des biotopes favorables. Par beau temps
– dépendant de la période de l’année
– on peut observer l’aeschne mixte, l’anax
empereur, l’agrion élégant, l’agrion
jouvencelle, la libellule écarlate et le sympétrum
rouge sang. |
Les espèces de poissons qui vivent
dans l’étang du Blankaart sont l’anguille,
la carpe commune, la brème commune, la tanche, le gardon
et la grémille.
GESTION
La réserve naturelle « De Blankaart
» est un des seuls endroits en Flandre où l’on
trouve encore autant de roselières. Elles constituent
un biotope unique pour les oiseaux, les insectes, les coléoptères,
les araignées, les petits champignons, les plantes,…
Dans la réserve, la gestion vise surtout à maintenir
les roselières. A cause du dessèchement, de
grandes parties de roselières ont changé en
mégaphorbiaie et ont cédé la place aux
saules. En certains endroits, les saules sont abattus et enlevés.
De cette façon, la roselière peut se reconstituer.
Les roseaux doivent être
fauchés régulièrement pour éviter
la formation de mégaphorbiaie, ce qui favorise
la croissance des orties et du liseron des haies. Normalement,
le fauchage se fait en hiver; une longue période
de gel est idéale pour ce genre de travail: il
est possible de dégager les roseaux fauchés
par la glace. |
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Autour de la réserve, Natuurpunt a
déjà acheté 130 ha de prés de
fauchage et de prairies basses et donc humides. Après
l’achat, ces prés de fauchage sont gérés
par des agriculteurs locaux sur demande de Natuurpunt. Les
agriculteurs peuvent utiliser les prés gratuitement
en respectant certaines conditions.
LE BUTOR ETOILE, LE
FANTOME DU BLANKAART
|
Autrefois, les marécages
et les mares faisaient rêver les gens. Ainsi sont
nées diverses histoires et légendes et
naturellement aussi dans les ‘Broeken’ de
l’Yser. Imaginez-vous : un soir, vous vous promenez
dans les marécages du Blankaart et soudain, vous
êtes effrayé par un mugissement venant
de pas très loin. « Ecoutez ! C’est
le fantôme du Blankaart », disaient les
parents à leurs enfants pour les convaincre de
rentrer à la maison avant la tombée du
jour.
|
En réalité, c’est le mâle
du butor étoilé qui fait ce bruit pendant la
période nuptiale au printemps. S’il y a du danger,
le butor s’érige tout droit, la tête et
le bec en l’air. Avec son camouflage brun-jaune, il
reste quasi invisible dans les roseaux.
Le butor étoilé, dans notre
dialecte aussi appelé grote putoor (une déformation
du français butor), vient hiverner au Blankaart. Le
kleine putoor est le blongios nain, un autre membre de la
famille du butor étoilé.
Les récits historiques nous montrent
aussi que le butor étoilé était nombreux
dans cette région : Lors d’un dîner de
Philippe le Bon à Saint-Omer en 1454, on servit au
moins 400 butors étoilés.
Le plan de gestion vise entre autres à
laisser nicher le butor étoilé de nouveau dans
la réserve. Cette fois-ci pas pour le manger, mais
pour l’observer.
CENTRE D’ACCUEIL
Au château du Blankaart, il y a un centre
d’accueil où les visiteurs peuvent obtenir des
renseignements (jours ouvrables : de 9h à 16h30, week-ends
et jours feriés : de 13h30 à 17h30 ; fermé
du 24 décembre au 2 janvier) et visiter l’exposition.
Nous vous souhaitons une excellente
fin de semaine
Rando Niouze
Patrick BAIRIN |