Bulletin hebdomadaire
de Rando Plus - Numéro 113
du 6 mars 2008
Au sommaire de cette 113ème édition
:
Randonnée du 9 mars
2008
Rando Plus Culture
: Concert le 14 mars 2008 à 19h00
Sicile : dernier APPEL
Reportages Photographiques
L'Histoire de Lille
RANDONNEE
DU DIMANCHE 9 MARS 2008
LA
VALLEE DE LA DEULE ET DECOUVERTE DE LILLE
|
Roland Benoot (02/726-96-87
ou 0476-967042) vous propose une randonnée
non habituelle avec la visite de la ville de Lille,
grande métropole du Nord (environ 1 million d’habitants
avec son agglomération). Lille, ville natale
de Charles de Gaulle.
Rendez-vous à la Gare centrale
à 8h10. Départ du train à 8h28
pour Comines (*). |
Petite rando (+/- 10 kilomètres) dans
la vallée de la Deûle vers le Quesnoy. Ensuite
bus vers la Citadelle. Circuit de cette œuvre de Vauban
et visite du vieux Lille et le quartier Saint-Sauveur.
(*) La Lys constitue une frontière
naturelle qui sépare les communes de Comines-France
et de Comines-Belgique. Entièrement détruite
au cours de la première guerre mondiale, la ville française
possède cependant un patrimoine architectural et historique
intéressant.
De style néo-flamand, le beffroi de
l'hôtel de ville et son bulbe, reconstruits après
1927 par l'architecte Louis Cordonnier, rappellent l'ancien
édifice qui datait de 1623. L 'église Saint-Chrysole,
également rebâtie après guerre, abrite
des chasubles de soie et d'or du 16ème siècle
et une urne funéraire contenant les restes de Charles
de Crôy.
Dans le jardin public se trouve le tombeau
de Jean 1er. de Commynes, Seigneur de Comines. La campagne
environnante compte enfin d'anciennes chapelles et quelques
fermes remarquables comme celle du vieux soldat (18e .siècle).
ET
SURTOUT NE LE REPETEZ A PERSONNE ... Concert
Sylvia vous présente le prochain concert
donné par son professeur de chant, Chantal Nicaise,
dont le style se situe entre Jazz, Bossa Nova et variété
française.
Tout ce que
le spectateur a toujours voulu (sa)voir….
Sans jamais pouvoir
y assister!
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Les places seront à retirer le jour même
au Centre Culturel
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REPORTAGES
PHOTOGRAPHIQUES
Chantal nous propose un florilège de photos
Selon la légende, la ville de Lille
aurait été fondée en 640 grâce
à la victoire de Lydéric sur le cruel tyran
Phinaert. Les deux géants sont aujourd'hui de toutes
les fêtes lilloises.
La première trace écrite mentionnant l’existence
de la ville de Lille se trouve dans une charte de 1066 par
laquelle Baudouin V, comte de Flandre, dote la collégiale
Sainte-Pierre. Dans cet écrit, la ville est nommée
Isla, du mot latin insula signifiant littéralement
île. En effet, Lille naît de l’eau, celle
de la Deûle, rivière secondaire au débit
modeste mais située sur un axe de circulation majeur,
entre les grandes villes flamandes et les foires de Champagne.
La ville se développe initialement sur un point de
rupture de charge de la Deûle, qui nécessite
le déchargement des bateaux jusqu’à une
section plus navigable de la rivière.
Lille naît véritablement autour
du château du comte de Flandre, Baudoin V, ainsi que
du port aménagé à l'emplacement de l'avenue
du Peuple-Belge. Baindoin IX meurt en croisade. Nous sommes
en 1205. Deux héritières restent derrière
lui : Jeanne et Marguerite qui sont élevées
par Philippe Auguste. L'aînée est mariéeà
Ferrand de Portugal et le couple est envoyé à
Lille.
Lille se développe progressivement: aux Xlle. et Xllle.siècles.
Deux paroisses nouvelles sont créées (St.Maurice
et St.Sauveur) tandis qu'apparaît ensuite Ste.Catherine
et au XVe.siècle l'ilôt du Palais Rihour.
A cette époque, Lille et la Flandre
sont l'objet d'une convoitise permanente des Comtes de Flandre
et des Rois de France. En effet, depuis le partage de l'Empire
Carolingien (Au IXe.siècle), les Comtes de Flandre,
malgré leurs liens avec la royauté française,
sont pratiquement indépendants. Il est vrai que l'activité
commerciale de cette région les met d'abord en contact
avec l'Angleterre et le Nord de l'Europe.
En 1214 a lieu la célèbre bataille
de Bouvines, située à quelques kilomètres
de Lille. Le roi Philippe Auguste y affronte Otton IV (empereur
du Saint Empire Romain Germanique), Jean Sans Terre (Roi d'Angleterre
et Ferrand de Portugal (Comte de Flandre). Ce dernier, contraint
de s'incliner, est fait prisonnier. Il laisse son épouse
Jeanne de Flandre régner seule. C'est durant cette
période que de nombreuses fondations charitables sont
créées par la "bonne Comtesse Jeanne"
à travers toute la région. A Lille, un hôpital
est fondé en 1237 et porte toujours le nom d'Hospice
Comtesse.
En 1369, Marguerite de Mâle, dernière comtesse
de Flandre, épouse en secondes noces Philippe le Hardi,
duc de Bourgogne. A la mort de Louis de Mâle en 1384,
Lille devient donc Bourguignonne.
La ville connaît alors une période
de prospérité. Les ducs en font une de leurs
résidences de prédilection, au même titre
que Dijon ou Bruxelles. Sous leur gouvernement, Lille est
le théâtre de fêtes brillantes. Citons
notamment les deux chapitres de la Toison d’Or (1431
et 1436), et surtout l’exubérant Banquet du Faisan
(1454). Pour loger sa cour qui compte 1200 personnes, Philippe
le Bon ordonne en 1453 la construction de l’immense
Palais Rihour. De 1433 à 1477,
Charles le Téméraire règne sur la Bourgogne
et sur la Flandre.
Le sort de Lille bascule à nouveau en
1477, à la mort de Charles le Téméraire.
Sa fille, Marie de Bourgogne, épouse Maximilien d’Autriche,
fils de l’empereur Frédéric III, de la
famille des Habsbourg. Lille fait partie des Pays-Bas espagnols,
de Charles Quint à Philippe IV (de 1500 à 1667
).
Le roi d'Espagne ayant nommé sa fille Isabelle, gouvernante
de Flandre, s'ouvre une période appelée "Siècle
d'Or" pour Lille. De nombreux couvents sont fondés,
et la ville connaît deux agrandissements successifs,
de 1605 à 1606 et de 1618 à 1621. En 1652, Julien
Destrée, maître d'oeuvre de la ville, conçoit
la Bourse dans un style qui pourrait être qualifié
aujourd'hui de Renaissance Flamande.
Mais la rupture majeure de l’histoire lilloise se situe
en 1667, lors de la conquête de la ville par Louis XIV,
en plein guerre de Dévolution.
Le visage de la ville est profondément
modifié par l’introduction du style classique
français. Vauban édifie de 1667 à 1670
« la reine des citadelles ». A partir de 1670
un nouveau quartier prend forme : le quartier Royal, remarquable
par la régularité de sa voirie. Nobles et notables
y bâtissent de somptueux hôtels particuliers.
La rénovation gagne aussi la ville ancienne où
le Magistrat veille à l’homogénéité
des constructions. C’est ainsi que se développent
les rangs de maisons presque identiques, alliant le goût
français de l’époque aux traditions architecturales
locales. Durant la guerre de Succession d’Espagne, Lille
est conquise par les Hollandais et redevient définitivement
française en 1713 avec la signature du Traité
d’Utrecht.
A la veille de la Révolution de 1789, la prospérité
de Lille est en trompe-l'oeil. Le textile souffre de la concurrence
anglaise et les faillites se multiplient. Le chômage
progresse. Malgré les émeutes et l'agitation,
Lille n'aura pas véritablement de révolution
populaire. La bourgeoisie libérale prend le pouvoir.
Mais l'état de grâce de la nouvelle municipalité
ne va pas durer. Le climat politique se dégrade et
le terrible hiver 1790-1791 annonce l'arrivée d'un
contre-pouvoir. Il sera beaucoup plus radical. Là dessus,
la guerre. Le 20 avril 1792, l'Assemblée Législative,
à Paris, déclare la guerre aux Pays-Bas autrichiens.
Lille sera en première ligne. Le 29 septembre, à
15 heures, commence le bombardement. Le siège de Lille
durera jusqu'au 6 octobre… Mais Lille tient bon. Pour
la saluer, la Convention vote à l'unanimité
le fameux décret : « Lille a bien mérité
de la patrie ». La colonne de la Déesse est le
témoignage de cette reconnaissance.
Entre 1800 et 1850, Lille bascule dans le
monde de l'industrie. Elle entre dans le monde contemporain.
Ralentie par la crise révolutionnaire, la vie économique
redécolle pendant la première moitié
du XIXe siècle.
Longtemps dominée par le négoce,
Lille voit le textile s'imposer comme le moteur de sa puissance
économique. Délaissant la laine, désormais
chasse gardée de Roubaix et de Tourcoing, la ville
se spécialise dans le travail du lin et du coton. Ces
deux secteurs, en 1850, emploient 85 % des travailleurs lillois.
Leur vie est terriblement dure : 80 à 90 heures de
travail par semaine pour des salaires de misère, le
travail des enfants omniprésent, des logements sordides
et insalubres…
Lille est déclarée « ville ouverte »
le 1er août 1914 (ses fortifications sont déclassées
depuis 1910) et l’État-major l'évacue
le 24 août. La ville retrouve une importance stratégique
avec la « course à la mer » et est réoccupée
le 3 octobre par l'armée française. Du 4 au
13 octobre 1914, en faisant tourner l'unique canon dont les
troupes lilloises disposent, les défenseurs réussissent
à duper l'ennemi et à lui tenir tête plusieurs
jours sous les intenses bombardements qui détruisent
plus de 2200 immeubles et maisons, en particulier dans le
quartier de la Gare.
Avec de nombreuses réquisitions en
nourriture, matériel et des prises d'otages, l'occupation
allemande est dure, comme partout au nord du front.
La nuit du 11 janvier 1916, le « dépôt
de munition des dix-huit ponts » explose sur le Boulevard
de Belfort. La déflagration, énorme, est entendue
jusqu'au centre des Pays-Bas. Elle souffle le quartier Moulins,
détruisant une vingtaine d'usines, des centaines de
maison et provoquant la mort de 104 civils et plusieurs centaines
de blessés. On peut penser qu'un nuage de vapeur de
mercure a pollué la zone située sous les retombées
de l'explosion. On n'a pas su si un sabotage ou un accident
était à l'origine de l'explosion.
La ville est libérée, sans résistance,
le 17 octobre 1918 par les troupes britanniques du général
William Birdwood accueillies par une foule lilloise en liesse.
Le 28 octobre, le général Birdwood reçoit
le titre de citoyen d’honneur de la ville de Lille.
En juillet 1921, à l'institut Pasteur de Lille, Albert
Calmette et Camille Guérin mettent au point le premier
vaccin antituberculeux, plus connu sous le nom de BCG pour
« Bacille de Calmette et Guérin ».
Dès 1931, Lille subit les répercussions
de la crise de 1929 et le tiers de la population lilloise
vit dans la pauvreté en 1935. En 1936, le maire de
Lille, Roger Salengro devient ministre de l'intérieur
du Front populaire, et se suicide suite à la calomnie
menée à son encontre par les milieux d'extrême
droite.
La poche de Lille est prise le 31 mai 1940 par les Allemands,
après une heroïque résistance du groupement
du général Molinié. Les Allemands impressionnés
leur rendirent les honneurs sur la Grand Place le 1er juin.
Dès l'invasion de la Belgique, les
Lillois encore marqués par la Première Guerre
mondiale fuient en grand nombre. Lille, dans la zone rattachée
au commandement allemand de Bruxelles, ne fut jamais partie
du gouvernement de Vichy. Le Nord et le Pas-de-Calais sont
pour l'essentiel libérés en cinq jours du 1er
au 5 septembre 1944 par des troupes britanniques, américaines,
canadiennes et polonaises; à l'exception de la côte,
et spécialement de Dunkerque qui fut une des dernières
villes libérées de France.
Le 3 septembre, les troupes allemandes commencent
à quitter la ville pour ne pas être encerclées
par les troupes britanniques déjà en route vers
Bruxelles. La résistance lilloise reprend une partie
de la ville au cour de furieux combat entre Allemands en déroute
et FFI qui commenceront par l'ordre d'insurrection lancé
le 2 septembre , la résistance s'empare des principaux
siéges administratifs et attaque les troupes allemandes
en retraite puis par audacieux coup de main 3 groupes d'éleves
policiers commandés par le lieutenant Basseux prennent
la citadelle en fesant plus de 300 prisonniers et en s'emparant
d'un important matérielle qui permet a la résistance
de continuer les combat malgré les colonnes allemandes
qui arrivent a pénétrer jusqu'a l'hôtel
des postes . Le 3 septembre vers 17 heures c'est dans une
Lille qui s'est déjà en partie libérée
qu'entrent triomphalement les chars britanniques. Le rationnement
prit fin en 1947 et le ravitaillement ne redevint normal qu'en
1948.
Dans les années 1960 et 1970, la région
doit faire face à la crise du textile et de la métallurgie.
En 1962, l'agglomération Lille-Roubaix-Tourcoing
est considérée comme l'une des huit «
métropoles d'équilibre ». En 1967 les
chambres de commerce de Lille, Roubaix et Tourcoing sont fusionnées.
En 1968, création de la « Communauté urbaine
de Lille » (désormais « Lille Métropole
communauté urbaine ») qui regroupe 87 communes
autour de Lille. Lille compte désormais deux communes
associées : Hellemmes (1976) et Lomme (2000). La Ville
de Lille a été une des premières en France
à développer une démocratie participative
en créant dix conseils de quartier (1978), un Conseil
communal de concertation (1996), un conseil municipal d'enfants
(1999). Elle compte désormais 230 000 habitants. En
1998, Lille est désignée ville candidate de
la France pour les JO de 2008 devant Lyon mais ne sera pas
retenue par le CIO. La Ville de Lille a été
désignée "capitale européenne de
la culture" en 2004 et sous l'autorité de Martine
Aubry a développé une forte notoriété
sur le plan international en accueillant lors des évènements
et créations artistiques 9 millions de visiteurs.
Dès le début des années
1980, Lille se tourne vers le secteur tertiaire.
Imaginé en 1971, le Véhicule
automatique léger (VAL), premier métro automatisé
au monde, est inauguré en 1983. En 1993, la ligne TGV-Nord,
qui relie Paris et Lille en une heure, « rapproche »
les deux villes, et en 1994 l'ouverture du Tunnel sous la
Manche, puis l'arrivée de l'Eurostar dans la nouvelle
gare « Lille-Europe » place Lille au centre du
triangle Paris, Londres, Bruxelles. En 1994 sont inaugurés
le centre Euralille, et Lille Grand Palais.
En 1991 débutent les travaux d'Euralille,
projet d'aménagement urbain autour des gares TGV. Le
quartier, d'architecture résolument moderne, comporte
des immeubles de bureaux, des centres d'affaires, des commerces,
des logements et des espaces verts.
Le titre de co-capitale européenne
de la culture en 2004 et le classement du beffroi de l’hôtel
de ville au patrimoine mondial de l'UNESCO en 2005 augmente
le rayonnement touristique de l'agglomération.
Sources principales : Office
du Tourisme de Lille et Wikipédia
Nous vous souhaitons une excellente fin
de semaine
Rando Niouze
Patrick BAIRIN |