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Rando Niouze

Niouze Historique 2006

 

 

RANDO

NIOUZE

n°114

 

 

Rando Niouze

Bulletin hebdomadaire de Rando Plus - Numéro 114 du 12 mars 2008

 

Au sommaire de cette 114ème édition :

Randonnée du 16 mars 2008
Cordonnier : une bonne adresse
Rando Plus Culture : Concert le 14 mars 2008 à 19h00
Rando Plus culture : Exposition
Reportage Photographique
En marge de ... Le chasseur d’éclipse en Andalousie

 

RANDONNEE DU DIMANCHE 16 MARS 2008
Pepinster à Spa

Marcheur

Chantal Tellier (02/384-75-69 le soir entre 19h30 et 21h00) vous propose une randonnée pédestre de +/- 25 kilomètres.

Rendez-vous à la Gare Centrale à 7h45, départ à 08h01 pour Pépinster via Verviers. Retour à 17h50 de Spa via Verviers arrivée à Bruxelles Centrale 19h50

Saviez-vous que : la célèbre ville thermale a pris son essor à la Renaissance et que le tsar Pierre le Grand en assoira la popularité. Les sources : le pouhon Pierre-le-Grand, le pouhon Prince de Condé, la source de la Sauvenière, la source de Groesbeeck, la source de la Géronstère, la source de Barisart et la Fontaine du Tonnelet.


L e choix royal : la Spa Reine et pour les amateurs de douceur : Spa & Fruit. A votre santé !

 

CORDONNIER

Régine, membre de Rando Plus, a trouvé un cordonnier qui resemelle les godasses de rando pour 30 euros (semelles VIBRAN) . Où : Cordonnerie Domenico, 360 chaussée de Wavre à 1040 Etterbeek - Ouvert du lundi au samedi de 9 à 18h30 (Pietonnier de la place Jourdan, le magasin est à 2 maisons à gauche de l'espace Senghor).

Si vous aussi avez une bonne adresse, n'hésitez pas à nous la faire partager !
info@cerclepegase.be

 

ET SURTOUT NE LE REPETEZ A PERSONNE ... Concert

Pour rappel, Sylvia vous présente le prochain concert donné par son professeur de chant, Chantal Nicaise, dont le style se situe entre Jazz, Bossa Nova et variété française. Vendredi 14 mars à 19h00 au Centre Culturel d'Auderghem, Boulevard du Souverain, 183 – 1160 Bruxelles. Voir la Niouze 113 pour les détails

 

"MEMORIA" - EXPOSITION

Françoise Delvaux, nous propose une exposition photographique à l'Hôtel Communal d'Etterbeek, Avenue d'Auderghem 113 à 1040 Bruxelles, du lundi au vendredi de 08h30 à 16h30

Mémoria

«Mémoria»

"Mémoria est un travail sur la Mémoire iù grâce à la technique de la surrimpression et en utilisant images du passé et vision du présent je tente de faire ressurgir des souvenirs enfouis où de provoquer des rêves éveillés".

STEVEN HOUINS, Photographe

 

 

REPORTAGE PHOTOGRAPHIQUE

Vallée de la Deûle et Lille Les photos prises lors de la randonnée du 9 mars 2008, La Vallée de la Deûle et le Région de Lille se trouvent à l'adresse suivante :
www.cerclepegase.be/randonnees/2008/20080309/thumb.html

 

 

EN MARGE DE ... Le Chasseur d'Eclipse en Andalousie

Oui, même cette année bissextile j’ai réussi à dénicher la lune rouge dans les cieux les plus méridionaux de la péninsule ibérique. Et cela malgré les prévisions des modernes devins qui annonçaient des perturbations atmosphériques sur toute l’Espagne. En effet, lorsque j’ai atterri à l’aéroport de Malaga, la région souffrante de sécheresse chronique se réjouissait de cette semaine sainte de pluies ininterrompues. Une trêve d’une journée cependant venait de s’intercaler, mais les bulletins météo insistaient sur la persistance des nuages même pendant la nuit de mon rendez vous avec la lune rouge. Il fallait alors s’armer de patience pour se tenir aux aguets des trouées dans les nuages jusqu’aux petites heures du matin.

En guettant la terre de l’avion, j’avais pourtant entrevu les pentes abruptes de la Sierra Nevada plus candides que d’habitude s’avancer à travers le brouillard pour atteindre le grand Bleu sans franchir des grandes barrières nuageuses. Une fois débarqué de l’avion, le soleil demeurait vainqueur sur le littoral de Malaga. J’ai exploré les anfractuosités de la côte orientale à la recherche de l’endroit le mieux placé pour être à l’abri d’un éventuel retour du mauvais temps et sortir sans d’autres gênes la nuit. Ainsi j’ai écarté le balcon d’Europe, au centre de Nerja, bien panoramique mais bondé de touristes pour la plage hors saison. Rien à faire non plus dans le pittoresque château arabe de Salobreña, inaccessible aux chrétiens errant la nuit. J’ai fixé enfin mon camp de base dans un hostal très spartiate près de la bourgade d’Herredura, avec sa plage en fer à cheval derrière un promontoire. Le temps de voir le soleil couchant faire son clin d’œil sans froncer ses sourcils de nuages. Avant de me coucher, un petit détail a redoublé ma confiance : faute d’autres moyens d’alerte dans l’hostal, j’avais acheté dans un bazar chinois un réveil assez bruyant mais armé d’une sirène au son retentissant, vite placée sur l’heure fatidique : 2,45 a.m. de l’entrée de la lune dans l’ombre.

Réveillé sur le coup, je suis sorti dans la foulée sur la terrasse encore en pyjama. Ma bien aimée était toujours là, bien escortée d’un couple d’astres fidèles. Un triangle isocèle surplombait la mer : Saturne au sommet, la pleine Lune et Régulus du Lion à la base. Vite habillé je me suis précipité sur la plage de la veille avec un équipement d’astronomie choisi exprès pour l’avion : uen paire de jumelles 11 x 70 ancrée sur un trépied de photos et mon appareil compacte, qui hélas devait rester presque aveugle.

Déjà à 3 h. une petite égratignure ronde (due à l’ombre de la Terre) se devinait sur le lobe supérieur gauche de la lune, de plus en plus marquée dans les minutes suivantes. Le soir avant j’avais commencé à subir l’envoûtement de la pleine lune qui venait de se lever de la montagne. Je convoitais la surface de son disque pareil à un amoureux d’une femme qui admire sa peau : même les moindres anomalies, dans mon cas les rides des cratères ou les dépressions des mers, se transformaient en grains de beauté. Maintenant qu’elle, penchée au balcon du haut de la mer, dévoilait à moi seul toute sa beauté, j’attendais d’apercevoir les prémices de son nouveau déguisement. Petit à petit une tranche orange et brune faisait surface à la marge de son disque déjà ombragé. Mais ce qui me captiva davantage était l’autre partie, encore éclairée, d’où venaient de se profiler les traits d’un être vivant. Des yeux à noyau d’amande et un relief de nez pointu et bouche petite se dessinaient comme le visage d’un panda géant, tandis que la chevelure de plus en plus touffue assumait une teinte verte de gris. Pour longtemps je suis resté sidéré par cette ressemblance, qui a finit pour sceller l’image de la lune lorsqu’elle était rien de plus qu’un contour en filigrane filtrée par l’ombre de la Terre.

A 4 h. l’éclipse était totale (d’une durée de 50 minutes), même si ce n’était pas vraiment la lune rouge annoncée, amalgame de toutes les aubes et crépuscules du monde. Autour de moi, j’entendais la cadence lente des vagues sur la plage, du large des cris de mouettes invisibles m’arrivaient à peine confus ainsi que de la colline planait l’aboiement d’un chien andalou. A part eux, à cet endroit-là aucun être vivant ne restait subjugué par l’enchantement d’une nuit lunaire: sa lueur éteinte laissait paraître une prairie d’étoiles auparavant inaperçues.

Derrière moi un monument s’élevait solitaire en mémoire du marin inconnu qui avait périt lors d'un naufrage de la flotte espagnole, sortie de Cadiz en août 1562 et emportée par un violent orage au fond des eaux de la baie en face de moi. L’homme sculpté levait son bras sur l’épave d’un navire. Moi, moins héroïque sans doute que lui, mais également isolé comme un chien andalou, navigateur sans boussole ou astrolabe, toujours sous l’enchantement doux d’ une lune plus moresque que rouge, je m’étais hissé sur le perchoir d’un maître-nageur. La musique silencieuse de la mer ainsi que la faible transparence de la lune, toujours reine des étoiles, m’avaient libéré des soucis, comme si j’étais sur l’escalier de l’eau dans le jardin d’architecte de l’Alhambra.

Subitement je me souvins que dans la même tranche horaire d’il y a dix ans, à 4 h 39 était né, à Bruxelles sous la pluie, mon fils Alessandro, jusqu’aujourd’hui le rayon le plus éclatant de ma vie. Entre temps dans le ciel le char de la grande Ourse flanquait le bige de la pleine Lune toujours traînée par l’impétueux Saturne. Cependant, lorsque – à 5 h. du matin- la première caresse du soleil venait d’effleurer la croûte lunaire, du côté opposé à celui qui en premier s’était effondré, la lune se trouva encerclée d’un rideau de nuages qui finit pour l’engloutir bien avant que son disque ne s’allume. Et comme dans toutes les aventures, une veine d’amertume brisa la fin de cette sortie de noctambule pas du tout ivre. Pour l’Histoire il s’agit de la dernière éclipse totale de cette première décennie et du numéro 3.505 dans le derniers 5000 ans.

Je laisse au lecteur, qui a eu l’amabilité de suivre mon récit jusqu’à la fin, de trouver sa réponse à la question suivante. Dans ce monde globalisé ou plutôt village global où nous sommes destinés à vivre, peut-on encore séparer la réalité de la fiction, la vision du songe, la poursuite d’un but dans l’espace de l’ambition inassouvie sur la terre ? Moi, à l’aube du 21 février 2008, je n’ai qu’une demie réponse, affirmative.

Piero Soave


Nous vous souhaitons une excellente fin de semaine

Rando Niouze
Patrick BAIRIN

 

 

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