Bulletin hebdomadaire
de Rando Plus - Numéro 139 du 18 septembre
2008
Si vous ne parvenez pas à
lire correctement ce bulletin,
cliquez
ICI
ou rendez-vous sur http://www.cerclepegase.be/Niouze/niouze.html
Au sommaire de cette 139ème édition
:
Randonnée du 21
septembre 2008
Journée sans
voiture
Exposition photographique
Chasseur
d'éclipse en Mongolie
Reportage photographique
DIMANCHE
21 SEPTEMBRE 2008 : BEAUX SITES ET RIVIERES JOLIES
Vallée de l'Escaut et Forêt de Raismes Arenberg
|
Réunion gare Centrale
devant la Galerie Ravenstein à 7h45. Départ
en car à 8h précises pour Saint-Amand-les-Eaux
à l'orée de la Forêt Arenberg.
25 km - S - Patrick VERMEULEN
- Forêt d'Arenberg, Vieux-Condé (PN), boucle
circulaire autour de Condé-sur-Escaut (étang
Chabaud-Latour et étang de la Digue Noire), visite
de la ville.
|
20 km - M - Luc VANDERMEIREN
- Même région, même PN.
6 km - L - Pilote à désigner
sur place - Promenade dans la région. Inscription
OBLIGATOIRE pour le car chez Luc VANDERMEIREN
au 02 215 77 70.
DIMANCHE
SANS VOITURE : 21 SEPTEMBRE 2008
Cette année encore la Région
de Bruxelles-Capitale dédie ses 160 km² à
la mobilité douce. Le 21 septembre, goûtez donc
à une autre mobilité ! Avec la gratuité
de la STIB, c'est le moment rêvé de tester la
complémentarité entre divers modes de transport
: bus, métro, marche à pied, roller, vélo...
La journée sans voiture est destinée à
changer les mentalités, à engager un débat
sur la mobilité en ville.
Plus de détails pratiques sur la journée
(http://www.dimanchesansvoiture.irisnet.be/brochure/)
NOUVEAU ! "MON VILLAGE À
LA VILLE"
Comme chaque année, Bruxelles champêtre
sera l'événement "durable" incontournable
du centre-ville. Mais, nouveauté cette année,
suite à un appel à projet intitulé "Mon
village à la ville", lancé par la Région,
neuf communes bruxelloises créeront des zones de convivialité
et de quiétude sur un lieu symbolique de leur territoire.
Ce projet vise à développer
un espace de rencontre et de sensibilisation au cœur
des communes, de manière décentralisée
par rapport aux pôles d'activité habituels de
la journée. Vous y retrouverez une pelouse, une ambiance
zen et festive, et de nombreuses activités.
Où ?
· Place Saint Benoit à Neder-Over-Heembeek
· Place Jourdan à Etterbeek
· Place De Paduwa à Evere
· Rue Berré et avenue Notre-Dame de Lourdes
à Jette
· Parvis Saint-Jean-Baptiste à Molenbeek
· Rue Jourdan à Saint-Gilles
· Place Saint-Josse à Saint-Josse
· Place Dailly à Schaerbeek
· Place Payfa-Fosseprez à Watermael-Boitsfort
Rendez-vous ce dimanche dans un des 10 points
d'information relatifs à la mobilité durable.
Le stand de Bruxelles Mobilité se tiendra place du
Trône à deux pas de Bruxelles champêtre.
Chacun des 9 "Villages" disposera d'un stand "Mobilissimo"
avec toutes les informations sur les déplacements en
Région de Bruxelles-Capitale.
Plus d'information dans notre brochure interactive
! (http://www.dimanchesansvoiture.irisnet.be/brochure/)
EXPOSITION
PHOTOGRAPHIQUE
Directeur d'école,
passionné par la nature et ornithologue, Dimitri
CRICKILLON aime mettre ses compétences
pédagogiques au service de l'environnement, notamment
via l'art de la photographie. Il nous a guidé
dans les marais d'Harchie et voilà qu'à
présent il expose à OHEY lors de la 7ième
exposition de photographies de nature et animalières
des Condroz: OHEY (Eglise d'Haillot), du 18 au
26 octobre 2008
Tous les détails : ICI |
|
CHASSEUR
D'ECLIPSE EN MONGOLIE [ Reportage
photographique ]
|
J’ai retenu deux de
mes photos, pour moi emblématiques, de cette véritable
odyssée en Mongolie, qui nous a fait relier, sur
les traces de Gengis Khan, le désert de Gobi et
les montagnes dorées des Altai. La première
est celle d’un panneau routier à la sortie
de la ville de départ, juste avant de plonger dans
le désert : sur un fond orange jaillit un tapis
vert arborant une phrase de bonheur et de mirage «
Les arbres, notre avenir ». Par la suite, je ne
crois pas avoir croisé plus d’une dizaine
d’arbres lors de la périlleuse traversée
de 1700 km. |
Heureusement peut-être, vu que la Mitsubishi,
notre camionnette de tête, devait capoter trois fois
sur la plaine couleur abricot à cause de la perte d’une
roue, à 250 km de distance du premier centre de secours.
La deuxième image est le portrait d’un couple
mongol, assis au bord du lac noir à 2400 m près
de la frontière sino-russe, après avoir assisté
à l’éclipse. Ils se sont contentés
de jeter un coup d’œil sur le moniteur de l’appareil,
mais sur la photo ils exhibent un port majestueux et des vêtements
à teintes fortes, rouge pour elle, bleu pour lui, comme
s’ils devaient être immortalisés par un
grand peintre. Il y a un fil d’espoir entre les deux
images qui les insère dans le grand puzzle qui est
devenu l’histoire d’un pays, jadis convoité
par des nomades et aventuriers, et aujourd’hui hanté
par des rescapés de la modernité, qui toutefois
se sont fait rattraper par les tentacules du village global
à l’échelle planétaire (p.ex. paraboles
et panneaux solaires, à côté des centaines
de yourtes qui parsèment l’immense Mongolie inhabitée).
Hanté par le spectre de nuages baroques
qui menaçaient d’être les seules taches
solaires visibles au moment de l’éclipse, un
groupe opiniâtre d’astrophiles du centre nord
d’Italie (exception faite de Massimo, le secrétaire
napolitain de la UAI), remettait toutes leurs chances de parvenir
au bout de leurs tribulations aux mains d’un drôle
de guide italien, Ippolito Marmai. Peu convaincu lui-même
que le convoi organisé de fourgons russes, chauffeurs
mécaniciens mongols et interprètes maîtresses,
passe le cap de cette route, en diagonale vers les provinces
extrêmes du nord ouest (auparavant jamais explorées),
Ippolito n’avait qu’une seule ambition : celle
de découvrir le secret du tombeau en montagne de Gengis
Khan, ce qu’il comptait faire grâce aux recettes
empochées par le voyage « éclipse »,
une fois accomplie la mission avec ces loufoques d’astrophiles.
L’accident survenu à sa camionnette, qui a cassé
la clavicule de son bras droit, interprète et maîtresse
dorénavant résolue à tenir sa langue,
aura réussi au moins à persuader le groupe d’avoir
des prétentions plus modestes en ce qui concerne le
site final de l’éclipse, en Mongolie occidentale.
En effet, l’endroit choisi pour l’observation,
le lac noir, reculé près d’un col situé
tout au bout du monde et d’un chemin abrupt, demeurait
accessible seulement à ceux du groupe qui n’avaient
ni fractures ni traumatismes, c’est-à-dire à
une dizaine de personnes. Le gros du groupe serait resté
avec M., astronome de l’équipe et napolitain
paresseux, résigné à voir le phénomène
dans les environs du triste chef-lieu Kazan d’Olgiy.
Contre toute prévision de vent adverse
et de température polaire, le 1er août 2008,
le soleil était au beau fixe sur le haut plateau des
Altai et les nomades avaient dédié leur us et
coutumes à l’astronomie, s’adonnant au
Naadam, leurs spartiates jeux olympiques sans recordmen, en
l’honneur des hôtes étrangers. Leur torche
était une queue blanche de yak, symbole de Gengis en
paix ; leur course de chevaux se déroulait sur un parcours
de semi marathon animé par des fantassins enfants ;
leurs archers et lutteurs se défiaient en tenue martiale
; leur aigle aux ailes envoûtantes dévisageait
l’aire malgré les yeux bandés et la foule
paradait pour la grande kermesse, chacun(e) parée de
son habit de fête (deel). Dans son ensemble, la vie
paraissait simple et tranquille. Que restait-t-il de nomade
aux mongols ? Non plus la figure ahurissante des hordes d’envahisseurs.
Peut-être leurs ovoo, ou amoncellements de pierres,
en souvenir des ancêtres. Ou plutôt leur regard
perdu dans le vide sous le masque oriental, qui de leur enfance
à leur vieillesse, est le seul signe incontestable
du destin qui les a livrés aux errances incessantes
dans les grandes espaces : créatures du vent et de
son esprit céleste, Tengri.
Et la Lune éclipsa le Soleil sur le
lac noir dans le ciel mongol, une heure avant le coucher.
De 18 à 18,02 p.m. le phénomène survint
implacable comme la mort et sa promesse de réincarnation,
la lumière plongeât dans l’ombre, le sol
se fît cendres, un tournesol noir parût à
45 degrés sur l'horizon montagneux de la frontière
sino-russe et le ciel se diluât dans le bleu profond,
comme de suite après le crépuscule. Pour le
groupe, c'était l’épanouissement, même
au prix d’une éclipse à 2000 euros la
minute. Pour les nomades, c'était plutôt le mirage
de la nuit, des ténèbres en plein jour, probablement
un présage du bonheur lâché par Tengri,
qu’ils fêteraient ensuite par des libations et
des danses jusqu’au bout de la nuit.
A titre de conclusion, une comparaison flatteuse,
peut-être un peu paradoxale: la Mongolie est semblable
à la Belgique d'antan. Telle que, abstraction faite
des forêts (silvae), J.Caesar aurait dû l’apercevoir
dans sa poursuite d'Ambiorix jusqu'aux confins rhénans.
Aujourd'hui, il n'y a que certaines parties des Hautes Fagnes
qui gardent cette atmosphère de bout de monde pour
les marcheurs qui jouent aux nomades le week-end. En ce qui
me concerne, après mon retour, il m'est déjà
arrivé d'observer une lumière spéciale
au coeur de la Belgique vallonnée, irradiant entre
terre et ciel, nuages et éclaircies, tantôt pour
se fixer sur des troupeaux éparpillés à
l'orée des bois, tantôt pour éclipser
le paysage du trafic quotidien par des silences éblouissants
en évoquant ainsi des scènes tirées de
la nuit des temps: celle-là est la Belgique, vue sous
une autre lumière, que sous l'impression encore fraîche
de mon dernier voyage, je ne peux qu'appeler "mongole".
Piero SOAVE
REPORTAGE
PHOTOGRAPHIQUE
Nous vous souhaitons une excellente fin
de semaine
Rando Niouze
Patrick BAIRIN
|