Depuis toujours, cette forêt
porte des noms pluriels. Les celtes l’appelaient
Ar-Denn ou Ar-Tann qui signifie « les chênes
». Les Romains la nommaient Arduina. Ils en firent
une déesse qu’ils placèrent dans
leur Panthéon.
Mystérieuse et profonde, la couverture
forestière a marqué les imaginations.
Multiples sont ses peuplements d’arbres. Variés
sont ses milieux de vie. L’Ardenne continue d’exercer
son pouvoir de fascination.
Venir en Ardenne, c’est effleurer
l’intemporel. Accéder au point de vue de
la Roche à Fépin, c’est découvrir
la genèse millénaire des paysages.
Voyez les larges courbes décrites
par la Meuse. Ces méandres ont sculpté
les paysages et conditionné l’installation
des hommes. Reconnaissez la rive concave, celle où
le fleuve, plus rapide, a creusé, celle où
la falaise est vertigineuse. Là : point de sol,
point de prés mais des arbres accrochés
à une roche sans âge.
Identifiez la rive convexe, celle où
la Meuse, plus lente, a déposé des sédiments
pour adoucir la pente. Là, une terre plus fertile,
des prairies, des haies, des vergers et des potagers.
Observez les villages étagés sur le bas
des versants. Les maisons sont proches du fleuve nourricier
mais suffisamment éloignées de ses colères
et de ses débordements.
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