Mariembourg - Mariembourg

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... et du cuir industriel nécessaires aux activités textiles de Verviers. Vers 1960, la tannerie de Dourbes connut une reconversion. On y traitait toujours le cuir mais c'est la sellerie, a peausserie, ainsi que la fabrication de cuir pour les articles de sport qui prirent la relève. Malgré cela la tannerie cessa ses activités en 1980.

La tannerie s'installa à l'emplacement de l'ancien moulin à tan Brachet. Le tannage des peaux en cuir aux écorces de chêne s'est pratiqué depuis la plus haute antiquité. Au village, chacun tannait lui-même ses peaux de bétail jusqu'il y a deux cents ans. Dans les parts de chauffage et dans les lots de "raspes" pour les fauldes (1), on laissait sur pied en hiver les perches de chênes pour la peler à la sève de mai-juin. Et, par la suite, chacun allait moudre ses écorces sèches au moulin banal. la procédure vis-à-vis du meunier était, en 1451, aussi précise que pour moudre le grain de chaque foyer.

Au siècle passé seulement, s'installèrent les tanneries spécialisées. C'est alors que dans les taillis du sud de l'Entre-Sambre-et-Meuse les écorces de chênes de moins de 30 ans représentaient une valeur importante dans la coupe. Le bûcheron qui pratiquait au moment de la montée de la sève pour en extraire le tanin arrivait à tripler les revenus d'une journée normale.

Le complément d'activité perdura jusqu'à la moitié du XX. Ensuite, l'usage des mordants de fabrication chimique ce répandit dans l'industrie du cuir et le pelage du chêne fut abandonné. (Source : Promenade au sud de l'Entre-Sambre-et-Meuse pages 139/140, Yves Janclaes, Editions LABOR D/1996/258/55©, 30/7/2006, www.viroinval.be)

(1) empilage de rondins constituant une meule au centre de laquelle une chambre de combustion remplie de brindilles, de feuilles mortes ou de paille était aménagée. Cette meule était recouverte de feuilles mortes et de mottes de gazon et de terre. Elle brûlait pendant 5 à 6 jours jusqu'à produire le charbon de bois.