Utilisé en Belgique pour désigner
de vastes dépressions d'origine karstique, souvent plus larges que
profondes, et à parois subverticales ; Ouvertes dans les calcaires
paléozoïques de l'Ardenne, elles ont été parfois
fossilisées par des dépôts tertiaires (sables, minerais
de fer) qui furent anciennement exploités (FENELON).
Ce terme est orthographié " abanèt " en wallon.
D'après certains auteurs, il serait à mettre en rapport avec
le vieux français abannir, abanir qui signifiait bannir, prohiber,
défendre, proscrire, par ban, par cri public. En wallon, nous trouvons
le verbe "abânnè": abandonner, délaisser (FORIR
1866). On connaît une ordonnance du Prince Evêque qui en 1687
interdit l'accès aux gens et aux troupeaux aux abannets pour cause
de sécurité (BAYET 1910, VMR, CAUET 1985, DE BLOCK). Il s'applique
à une parcelle interdite au pâturage et mise en défens;
par extension, les cavités karstiques qu'elle contient ont pris son
nom.