Tout comme Hennuyères, Henripont et Petit-Roeulx,
Ronquières relevait jadis du Duché de Brabant, de la mairie
de Nivelles et du diocèse de Namur. Le village a très longtemps
porté le nom de « RUNCARIA » (ce qui veut dire Sart en
français, Rhodes en flamand).
En 980, saint Bernard confie une parcelle de cette terre aux
religieux Bernardins (abbaye de St. Ghislain). Puis, en 1180, elle passe
à la communauté Cistercienne (abbaye de Cambron) qui cultive
les terres et exploite le moulin. On l’appelle alors « RONCHERIES
». Cette terre s’étend entre la Samme et la Sennette
(2 affluents de la Senne) jusqu’à Feluy et Ecaussinnes. A partir
de 1410, elle se trouve partagée en fermes, et louée au profit
de la communauté.
Le moulin à eau de Ronquières ou Moulin de Cambron.
La dénomination "de Cambron" lui vient du fait qu'en 1182
l'abbaye de Saint-Ghislain le céda, de même que les terrains
y attenant à l'abbaye de Cambron. Entre le canal et le centre du
village, les vieilles pierres de ce moulin remises en valeur avec amour
et intelligence nous donnent une vague idée de ce que pouvait être
cette bourgade agricole, il y a quelques décades encore. Le moulin
était au centre de rencontres et d'échanges en tous genres.
Le reste du village est sous l’autorité des Seigneurs d’Enghien.
Ceux-ci y nomment le bourgmestre, les 7 échevins et le greffier.
Arrivent alors 1789 et la révolution française ; le territoire
de « Ronkières » se voit confisqué.