D’abord connue sous le nom de cense des Hayes, elle est signalée
pour la première fois en 1614 lors de la délimitation officielle
du Ban Notre-Dame. Bizarrement en 1772, les cartes de Ferraris la renseigne
plus au nord que son emplacement actuel. Une confusion avec une autre ferme
située en territoire français est peut-être à
l’origine de ce renseignement. En 1830, elle réapparaît
clairement sur les cartes sous le nom de ferme Ancay, puis ferme Poucet
et enfin ferme Jacob (Jaco ou Jacot selon les cartes). Ces différents
noms sont dus aux fermiers qui occupèrent les lieux.
L’histoire de la ferme est liée à sa situation frontière
mais apparemment peu d’événements s’y sont déroulés.
Une ambiance particulière y règne, un mystère l’entoure
comme peut-être les deux cavités du linteau gauche de la cheminée
à l’intérieur de l’habitation qui seraient les
marques d’un jadis Droit d’Asile.
Au 19ème siècle, la ferme était entourée de
landes et de terrains fangeux. Un pâturage extensif y était
pratiqué, vraisemblablement par des moutons. Les limites étaient
formées par des haies de hêtres. L’entrée de la
ferme est un bel exemple avec une haie de plus de 200 ans. Il est très
rare de voir des haies de cet âge surtout en hêtre.