LES DUNES

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Pour les habitués du bord de mer, la dune n’est qu’une colline de sable. En réalité, l’espace dit dunaire se décompose en sous-ensemble, grouillants de vie. Face à la mer, la dune embryonnaire, soumise au vent et aux embruns salés, sert de bouclier à la dune blanche, mais ponctuée de faisceaux verts : ce sont l’oyat, l’euphorbe des dunes et l’élyme des sables qui fixent la dune et tiennent compagnie à de drôles d’oiseaux, le cochevis huppé et le pipit farlouse. L’éventail de couleurs se poursuit avec la dune grise, qui porte mal son nom, car dès la première pluie, la mousse tortule d’aspect noir qui la recouvre, se transforme en un tapis vert fluorescent. Les nombreux oiseaux, tels la mésange et la fauvette, qui peuplent les argousiers, troènes et sureaux, semblent plutôt y voir la vie en rose. Lorsque que les vents du nord entrent dans la danse, le sol se creuse, créant de vastes dépressions paraboliques plus ou moins larges, où l’eau affleure, appelées pannes. Le crapaud calamite, la parnassie des marais et l’orchidée aiment s’y prélasser au soleil. Enfin, plus à l’intérieur des terres, peuplier, bouleaux et frênes, se mettent au vert.