LES DUNES

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De Ghuyvelde nous nous rendrons à Zuydcoote.

Les fans de Jean-Paul Belmondo se souviennent peut-être du film « Week-end à Zuydcoote » sorti en 1964. L’histoire, en dépit du titre et du fait que Zuydcoote est une station balnéaire, n’a rien de romantique. L’action se déroule durant la Seconde Guerre Mondiale et évoque les désenchantements de quatre soldats français. Elle s’inspire du roman éponyme de l’écrivain Robert Merle, qui obtint le Prix Goncourt en 1949. Celui-ci fut prisonnier devant le sanatorium de la ville en juin 1940. Il en fut profondément marqué. Cet hôpital est l’oeuvre de Georges Vancauwenberghe, né à Dunkerque en 1853. Ingénieur de formation, puis maire de Saint-Pol-sur-Mer, il fait entreprendre la construction d’un sanatorium à Zuydcoote en 1902, qu’il inaugure en 1910. La fonction initiale de l’établissement était d’accueillir les enfants souffrant de tuberculose. Mais durant les deux Guerres Mondiales, il se transforme en hôpital militaire. D’ailleurs en 1940, lors de la Bataille de Dunkerque, Zuydcoote était devenu le seul centre hospitalier de la région nord et de la Belgique. Les croix rouges peintes sur les toits n’empêchèrent pas les bombardements. L’hôpital fut reconstruit dans un style plus simple et accueille désormais des enfants et des adultes. Seul le buste de George Vancauwenberghe est à la même place depuis 1929.