CAPDENAC-LE-HAUT

Capdenac, site longtemps considéré comme Uxellodunum[modifier]Capdenac fut ensuite occupée par les Celtes et aurait été leur dernier lieu de résistance face à Jules César, lors de la guerre des Gaules, en 51 avant J.-C. selon l'association locale qui milite pour y voir le lieu de la bataille d'Uxellodunum.

Au Moyen Âge on a pu considérer que la cité de Capdenac s'était appelée Uxellodunum. Lors de la dernière année de la guerre des Gaules, en -51, deux chefs gaulois, Lucterios et Drappès, se réfugièrent dans l'oppidum cadurque d'Uxellodunum après la terrible défaite d'Alésia, qui avait contraint Vercingétorix et le gros des forces armées gauloises à déposer les armes. Lucterios était un chef issu du peuple des Cadurques dont Uxellodunum faisait partie, il gagna donc facilement les habitants à sa cause. Les premières légions romaines commandées par Caninius arrivèrent rapidement devant la ville, et commencèrent à préparer le siège. Les deux chefs gaulois s'apprêtèrent à subir un long siège ; pour cela, ils décidèrent de faire de grandes provisions de blé avant que la place ne soit entièrement encerclée par l'ennemi. Plusieurs convois de victuailles arrivèrent à bon port, mais lors de l'un de ces convois, les chefs gaulois ainsi que leurs troupes furent surpris par une attaque des Romains ; Luctérios parvint à s'enfuir, alors que Drapès fut fait prisonnier. La cité d'Uxellodunum était à partir de ce moment-là orpheline de ses chefs, et seuls 2 000 combattants assuraient la défense de la ville, mais la résistance opiniâtre de ses habitants continua tout de même. Alerté par Caninius, et ayant peur de la valeur d'exemple que pouvait montrer cette poignée d’irréductibles, César s'empressa de venir sur les lieux, avec sa cavalerie. À partir de ce moment-là, environ 30 000 Romains assiégèrent Uxellodunum.

Sachant que la ville était bien pourvue en vivres, Jules César décida de les priver d'eau. Pour cela il les empêcha de descendre à la rivière, en postant des archers, frondeurs, et des machines de guerre sur la rive opposée. Alors les Gaulois se mirent tous à venir chercher de l’eau en un seul endroit, dans une grande fontaine. César fit alors construire un terrassement, surmonté d’une tour de bois de 10 étages, afin d'empêcher les Gaulois de sortir de leurs murs. Grâce à ce stratagème, les assiégés se voyaient contraint de rester enfermés derrière leurs murs, et César fit creuser des galeries, afin de couper les veines d'eau alimentant la fontaine d'Uxellodunum. Les Gaulois firent de nombreuses sorties et causèrent de gros dégâts à l'armée romaine, jusqu'au jour où les travaux de dérivation de la fontaine atteignirent leur but, et asséchèrent la seule fontaine de la ville. Les Gaulois virent là un signe divin et se rendirent aussitôt. Pour châtier cette résistance, Jules César fit couper les mains à tous les hommes en âge de porter les armes. La chute d'Uxellodunum marqua la fin de la guerre des Gaules. Ce fut donc sur un oppidum dominant la vallée du Lot, baptisé Oltis par les Romains, que des Gaulois offrirent leur dernière résistance face à la puissance de Jules César.

À partir de l'époque moderne la localisation d'Uxellodunum a donné lieu à des débats scientifiques entre plusieurs sites concurrents : Puy d'Issolud, Capdenac et dans une moindre mesure, à Luzech, même si certains jugeaient déjà qu'il est impossible de trancher uniquement à partir du texte d'Hirtius en raison de sa description « trop vague et trop incomplète »[14]. Jacques-Joseph Champollion, frère du célèbre déchiffreur des hiéroglyphes argumenta fortement pour Capdenac. Le baron Charles Athanase Walckenaer passa d'abord pour un partisan du Puy d'Issolud mais considéra dans son ouvrage sur la géographie des Gaules que Capdenac convenait mieux à la description d'Hirtius. Mais les recherches lancées par l'empereur Napoléon III désignèrent, après quelques hésitations, le site du Puy d'Issolud. Après examen par des fouilles archéologiques récentes, c'est aussi le Puy d'Issolud qui a été reconnu comme site officiel de la bataille et qui est retenu dans la littérature scientifique contemporaine. L'APUC (Association Pour Uxellodunum à Capdenac) souhaite cependant que des fouilles officielles soient conduites sur ce site.