WE intimiste (6 à 8 personnes maximum)
au pays du Bandit d'Honneur près de Gedinne. Trois
étape à ce menu de 20 à 25 kilomètres
chacunes au pays de la Houille et de la Hulle.
Si le dicton dit vrai, sans aucun doute la
Houille et la Hulle arrosent le Pays du bonheur tant ce recoin
ardennais reste confidentiel. La Houille et la Hulle se blotissent
au fond de profondes vallées et les épaisses
fôrets qui couvrent les versants escarpés les
camoufflent encore davantage. La Houille baigne quelques rares
et modestes bourgades avant de passer la frontière
vers Givet et se perdre dans la Meuse. La Hulle, cete jolie
sauvageonne, sert de frontière naturelle avec la France
toute proche.
Première étape:
Gedinne Gare - Gedinne (PN) - Louette-Saint-Pierre - la Croix
Scaille (502 m - point culminant de la province de Namur.
La Tour du millénaire est en voie de démolition,
les insectes faisant un festin des troncs canadiens ayant
servis à son érection) et Willerzie
Deuxième étape:
Willerzie - Pont Collin - Bourseigne Neuve et Felenne
Troisième étape
: Felenne - Vencimont - Moulin de la Galette - Gedinne - Gedinne
(Gare)
Une société d'autocars (Transports
Toussaint) viendra nous prendre le samedi 11 à la Croix-Scaille
ou Willerzie pour nous conduire à Felenne (65 euro
à repartir entre les participants : soit 8 à
11 euro par personne suivant le nombre). Un deuxième
transport à été demandé pour nous
ramener le lendemain à la Croix-Scaille ou Willerzie.
Je suis en attente de la réponse.
Logement : le Tapazonia (Bar à Tapas)
à Felenne : 2 chambres de 2 personnes (lits individuels)
dont 1 avec douche et 2 lits individuels dans le salon au
second étage. 1 chambre de 2 lits individuels au premier
étage (un peu bruyant). Coût : 15 euro par nuit/par
personne. Notre hôte qui est également cuisinière
va nous proposer deux repas (samedi et dimanche soir). PDJ
et lunch pack seront en supplément (prix encore à
voir avec notre hôte).
Le
Bandit d'Honneur
(extrait de la Brochure "Bandit d'honneur dans les
Ardennes", Editions des presses de l'Avenir, rue des
Déportés à 6700 Arlon)
On l'ignore communément : nos ardennes
ont eu, elles aussi, leur "bandit d'honneur". Un
orphelin de Willerzie, au début de 1914, avait en charge
sa mère malade, et des autres enfants, ses cadets.
Aucune assistance sérieuse n'était prévue,
à cette époque, pour les "cas sociaux".
Appelé à accomplir son service militaire, le
jeune homme déserte pour pouvoir continuer à
soutenir les siens par le rpoduit de son travail de bûcheron,
au-delà de la frontière française toute
proche. Et, sans doute de façon plus efficace, par
ses expéditions nocturnes de braconnier ou de fraudeur.
En août de la même année,
vint la première invasion allemande. Le jeune homme,
traqué jusqu' alors dans la forêt où il
avait cherché refuge, continua à y vivre dans
une relative tranquilité. Les gardes faisaient mine
de ne point voir ses "bricoles" et les villageois
l'assistait. C'était la guerre ...
La jeune soeur du fugitif subissait les assuidités
trop pressantes d'un gendarme allemand de Rienne. Le jeune
homme abattit le séducteur et en fit disparaître
le cadavre. Il connut et fréquenta au cours de cette
même période des soldats français coupés
de leurs lignes lors de la retraite et qui vivaient eux aussi
dans les bois.
Après l'Armistice de 1918, le déserteur
fut, à nouveau, activement recherché et contraint
à changer de secteur, de façon à se faire
oublier. Dans la nouvelle région forestière
où il s'était réfugié, il rencontra
une sauvageonne, fille d'un vieux couple venu de France pour
une raison obscure, et vivant en cabane dans les bois. Il
s'éprit de la fille. Et, comme le père de celle-ci
n'entendait à aucun prix qu'elle se marie et le quitte,
ils continuèrent à se rencontrer clandestinement
puis s'enfuirent ensemble en France. Après quelques
années de paisible bonheur, sa compagne, malade, rentra
au pays pour se faire soigner chez sa soeur, mariée
et établie à Felenne. Le terrible vieux français,
l'apprenant, vint la forcer à regagner la baraque forestière.
Et, comme le jeune ardennais, desespéré, tentait
de reprendre contact avec celle qu'il aimait, il le surpris
et le blessa grièvement à coups de fusil. Laissé
pour mort dans un fossé, puis secouru par un braconnier,
le "bandit d'honneur", au terme d'une longue hospitalisation,
subit de deux ans de détention.
A son retour, il apprit toute l'étendue
de son malheur: sa compagne et sa mère étaient
mortes. Il reprit sa vie solitaire et sauvage, dans la forêt
d'Ardenne où des bucherons découvrirent son
cadavre en décembre 1943.
Sin l'on excepte le cours séjour en
France et le soisn reçus à l'hôpital et
les deux ans d'internement, le "bandit d'honneur"
avait donc tenu les bois pendant trente ans.
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