LA CALESTIENNE DE GARE EN GARE

Etape 6 - Marche-en-Famenne - Humain - Jemelle

Dénivelé

 

Marche-en-Famenne

Marche-en-Famenne

 

Chemin de la Transcalestienne Chemin de la Transcalestienne

 

 

HUMAIN

 

En 862 Humnin, in Humlino, village au relief accidenté et varié, s’étend sur le revers nord de la Calestienne et est entouré du plateau de Gerny, plaine fertile dont le nom viendrait de Germanica (mot latin désignant un grenier), d’où son surnom de grenier de la Famenne. Le village d’Humain compte quelques fermes de calcaire en long ou en U des 18 et 19ème siècle ainsi que la ferme des moines datant du 17ème.


 

Humain - La ferme des Moines Humain - La ferme des Moines

 

 

L’ABBAYE NOTRE-DAME DE SAINT-RÉMY

Gilles de Walcourt, comte de Rochefort, offre à une communauté de dames pieuses de s’installer dans un domaine personnel qu’il offre à Saint-Rémy, près de Rochefort. L’acte de fondation date de 1230 et le monastère s’appelle le « Secours de Notre-Dame » (Succursus Dominae Nostrae)

Les bâtiments de l’abbaye sont vendus en vertu de la loi de 1796. Un certain Poncelet acquiert le monastère en 1805 dont il fait démolir l’église et la plupart des bâtiments monastiques. Les matériaux ainsi récupérés sont utilisés pour construire des immeubles à Rochefort.

La propriété passe par différentes mains pour aboutir en celles d’un prêtre séculier, l’abbé Seny, qui en fait donation aux moines cisterciens-trappistes de l’abbaye d'Achel, dans le Limbourg. En 1887 un groupe de moines d’Achel descend à Rochefort pour prendre possession des restes de l’abbaye et y rétablir la vie monastique. Ils adoptent le même blason épargné par les révolutionnaires et la même devise : Curvata resurgo. Ainsi après un siècle d’interruption la vie cistercienne reprend à Rochefort. Sous le nouveau prieur Anselme Judong de nouveaux bâtiments sont érigés et sont restaurés ceux qui peuvent l’être : le porche du XVIe siècle, la ferme du XVIIe et les grange et moulin à eau du XVIIIe siècle. Des objets de dévotions, à grande valeur historique et spirituelle, sauvés de la tourmente révolutionnaire par des habitants de la région sont rendus par leurs descendants aux moines : une statue de l'Enfant-Jésus, un tableau de valeur, etc.

Pour vivre, les moines s’emploient d’abord à l’agriculture. Mais dès 1899 une petite brasserie est installée. Les moines d’Achel, brasseurs depuis 50 ans, apportent leur savoir-faire à Rochefort. Paulin Cattoir, moine de Rochefort se fait un nom comme maître brasseur dans les années qui suivent la Première Guerre mondiale. La production reste cependant quasi familiale. Un tournant important est pris en 1952 lorsque de gros investissements améliorent la qualité de la bière comme la quantité produite. Le travail brassicole remplace l’agriculture comme activité primordiale de l’abbaye et devient sa source principale de revenus. Dans les années 1970, l’équipement de la brasserie est entièrement renouvelé et modernisé.

Rochefort est une des seules sept bières autorisées à porter le label de Trappiste avec Orval, Chimay, Westvleteren, Westmalle, Achel (BE) et La Trappe (NL). Mont des Cats (FR) est en cours d'obtention de ce label depuis juin 2011.

 

 

La Martinette La Martinette

 

Rochefort - l’église Notre-Dame de la Visitation Rochefort - l’église Notre-Dame de la Visitation

 

 

LE TROU MAULIN

Le trou Maulin

 

Ce beau porche constitue un point de perte majeur de la Lomme. Les travaux d'endiguement de la rivière ont été entrepris à la fin du 19e siècle pour barrer l'accès des eaux de la rivière à cette « grotte chantoir ». Il s'agissait d'empêcher les eaux de se perdre en amont de Rochefort, pour assurer un débit minimal à la rivière passant dans la ville et qui servait d'exutoire aux eaux usées des rochefortois. Sans ces travaux, la Lomme n'était plus qu'un égout à ciel ouvert dans sa traversée de Rochefort, dégageant une odeur redoutable et constituant un désagrément majeur pour les riverains (Eco Karst N° 85- Septembre 2011)

 

 

Rochefort - l’église Notre-Dame de la Visitation Notre-Dame de Lorette

 

 

ROCHEFORT

 

http://www.haversin.eu/Rochefort.htm

Rochefort emprunta son nom à la forteresse (rocha fortis) construite sur un éperon rocheux par les premiers Seigneurs de Rochefort, les Montaigus. Le château connut une vie mouvementée, maintes fois assiégé pour sa position stratégique, transformé en palais, nationalisé et puis utilisé comme carrière par des habitants pragmatiques, et aujourd'hui un haut lieu d'histoire et d'archéologie.

La ville de Rochefort vit le jour au Moyen-Age, elle est le résultat d’une fusion entre deux sites très différents.
Celui de Behogne, village sans rempart habité par des manants sans privilèges vivant dans des maisons mitoyennes en torchis. Et celui du château-fort, construit sur un éperon rocheux. C’est au pied de ce dernier que se développa la ville, tandis que différentes dynasties de seigneurs contribuèrent à sa prospérité.
En raison de sa position stratégique, ce château fut maintes fois assiégé. En 1285, Thierry de Walcourt accorda la charte de franchise aux bourgeois. Il affranchit les habitants de la bourgade enclose dans les remparts, la ville est en plein essor. Les armoiries des Walcourt devinrent celles de Rochefort.
Au 17ème siècle, sous la dominance de Jean-Ernest de Loewenstein, le château se transforma en palais et la ville devint capitale du comté avec sa haute cour de justice, sa cour féodale, sa cour allodiale, jouant un rôle de centre administratif et, dans certains cas, judiciaire. La rue Jaquet montre à l’heure actuelle encore quelques beaux exemples des constructions de l’époque.

La fin du 18ème vit arriver des temps troublés et la Révolution française, les biens de la noblesse et du clergé furent nationalisés. Le château devient une véritable carrière, et les pierres seront utilisées par des habitants pragmatiques pour la construction de certaines maisons du bourg ainsi que du château Cousin (http://www.valdelesse.be/)

 

 

 

JEMELLE

 

Est un diminutif du mot germanique «Gamunda» qui signifie embouchure, confluent. En effet, le village est desservi par deux rivières : la Lomme et la Wamme.

La légende raconte que la fille du seigneur de Rochefort émit le souhait de baptiser tous les endroits rencontrés lors de son voyage à travers leurs terres. Arrivés au confluent de la Lomme et de la Wamme, les deux augustes voyageurs remarquèrent les deux rivières «jumelles», qui coulaient joyeuses et se jetaient dans les bras l’une de l’autre. La fillette descendit du carrosse et, soudain, entendit monter des flots une voix harmonieuse qui disait: «Je me mêle». Saisie d’admiration, elle courut à son père et lui dit: «Nous l’appellerons : je me mêle». Plus tard, on l’écrivit Jememelle. Et, enfin, le greffier, jugeant sans doute ce mot trop long à écrire, l’abrégea. Depuis lors, on écrit Jemelle.

Importante station néolithique localisée dans des grottes creusées par la Wamme, le site de Jemelle a été marqué par la proximité de deux importantes voies romaines (Reims/Cologne et Trèves-Bavai). Ce fait expliquerait, outre la richesse du sol et sa position stratégique, l’implantation de la villa gallo-romaine de Malagne, vue par certains comme résidence impériale au moment où Trèves est la capitale de l’Empire (http://www.valdelesse.be/).

 

 

 

Centre du Rail et de la Pierre

 

Centre du Rail et de la PierreASBL Fous des Rails
Avenue de Ninove 11 -
5580 Jemelle Tél/Fax :
+32 (0)84/22.36.01


Sur trois niveaux, outils et objets ferroviaires d'antan, photos et affiches, uniformes et képis, reconstitutions vous conteront toute l'histoire du rail, la résistance des cheminots durant la guerre 40-45. Réseau ferroviaire miniature Marklin et simulateur d'un poste de conduite de train. Collection de fossiles, roches et minéraux. Expositions à thèmes. Petite cafétaria.


 

 

 

 


LA CALESTIENNE DE GARE EN GARE: de Fraipont au musée du marbre à Rance
Il va de soi que pour réaliser ce parcours au travers de la Calestienne, l'auteur a emprunté des chemins existants en veillant bien à rester dans le domaine public. Une lettre a été adressée à chaque office de tourisme pour s’en assurer. Certains ont répondu positivement … d’autres pas encore (Nov 2013). Ce topo-guide est l'oeuvre d'un amateur, la decription des sentiers à suivre est donnée à titre purement indicatif tout comme le kilométrage et les dénivelés, et n'engage en aucun cas la responsabilité de l'auteur. Le randonneur parcourt l'itinéraire au travers de la Calestinne sous sa propre responsabilité. Le randonneur reste seul responsable, non seulement des accidents dont il pourrait être victime, mais aussi des dommages qu'il pourrait causer à autrui tels que feux de forêts, pollutions, dégradations, etc.

 

Sauf indication contraire, les textes en italique proviennent de WIKIPEDIA, l’Encyclopédie libre.

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