VISITES (d'une partie) DE
LA CITE ARDENTE EN TROIS ACTES « Il y
a deux mille ans, la belle vallée de la ville de Liège (…)
présentait l'aspect d'une vaste solitude. La Meuse, qui dans
les temps préhistoriques y avait coulé à pleins bords, semblait
ne pouvoir se résigner à en céder la moindre partie à l'habitation
humaine. Elle s'y étalait à son aise et envoyait dans tous
les sens une multitude de bras qu'entouraient de grands espaces
marécageux et incultes. L'Ourthe, qui venait la rejoindre,
dessinait des méandres non moins capricieux et se ramifiait
de son côté en plusieurs branches qui augmentaient encore
ce labyrinthe de canaux. Vue d'en haut, la vallée apparaissait
comme un archipel, d'où émergeait avec leurs bosquets vierges
les îlots destinés à porter un jour la Cité de Liège ».
Godefroid Kurth, 1909.
LIEGE, la «
cité ardente ». Ce surnom est en fait le titre d'un
livre paru en 1905 sous la plume du comte Henry Carton de
Wiart, écrivain et homme politique : il s'agit d'un roman
historique qui raconte le sac et l'incendie de la ville en
1468 par les hordes bourguignonnes de Charles le Téméraire.
1905, c'est aussi l'année de l'Exposition Internationale de
Liège. Quand le prince Albert (le futur Albert Ier) l'inaugure
le 27 avril, il reprend l'expression « cité ardente » pour
louer le dynamisme économique de la ville qui, va montrer
au monde la puissance de ses activités industrielles.
Le surnom est resté pour suggérer une cité animée, aux activités
commerciales et culturelles intenses, connue pour le caractère
chaleureux et bon-vivant de ses habitants.
ETHYMOLOGIE (contestée)
On retrouve déjà des traces écrites de Liège en l'an 558
sous le nom de Vicus Leudicus. Selon certains, le nom de Liège
serait de même origine que l'ancien nom de Paris, Lutèce ;
la forme allemande de Liège, Lüttich, suggère d'ailleurs ce
rapprochement. Liège et Lutèce viendraient dès lors de « lucotætia
» (marais, marécage). Mais cette étymologie est contestée.
On avance aussi « Lætica » (Colonie), et « Lug » (du dieu
du même nom, tout comme pour Lyon). Il est plus probable que
l'étymologie soit « Leudico », forme francique attestée en
718, (de l'ancien germanique « leudika », dérivé de « leudi
» qui veut dire « peuple ») : « terre du peuple ou terre commune
». La forme la plus ancienne connue est Luga, qui donna au
Lyge (prononcer Lidge) d'où dérive son nom wallon « Lîdje
» qui donna lui même Liège.
Le nom s'écrivait Liége (avec l'accent aigu) jusque 1946.
Le changement vers l'orthographe avec l'accent grave, plus
conforme à la prononciation locale, est contemporain du début
du déclin de la base industrielle traditionnelle (charbon,
fer) de la ville et de sa région. Le nom tardif du ruisseau,
la Légia, dérive de Liège, non l'inverse. Tout comme le nom
latin de Leodium, invention des moines, qui fléchirent le
vieux nom préceltique, celtique ou germanique en un calembour
sublime évoquant le martyre de Saint Lambert, entre 696 et
705, comme si le patron de la Cité avait été le Leo Dei, «
Le Lion de Dieu » ! (http://www.comoria.com/9898/Liège)
Je vous propose une découverte en 3 actes:
ACTE I: samedi 9 juillet
2016 – Promenade pédestre
Reportage: http://www.cerclepegase.be/randonnees/2016/20160709/thumb.html
ACTE II: Samedi 10 septembre
– Journée du Patrimoine
11h00 - EGLISE SAINT-JACQUES LE MINEUR – GOTHIQUE FLAMBOYANT
13h00 - REPAS
15h00 - CATHEDRALE SAINT-PAUL : DE LA COLLEGIALE A LA CATHEDRALE
ET
TRESOR DE LIEGE - L’UNIVERS DES PRINCES-ÉVÊQUES
Prix: 10 euro pour deux visites guidées - Voir
détail du paiement ci-dessous
EGLISE SAINT-JACQUES LE MINEUR
– GOTHIQUE FLAMBOYANT
C'est en 1015 que l'évêque Balderic fonda L'abbaye bénédictine
de Saint-Jacques dans le quartier de l'île. De 1514 à 1538,
une nouvelle église abbatiale fut construite en remplacement
de l'édifice roman primitif dont seul l'avant-corps de la
seconde moitié du XIIème siècle a été conservé. Le nouvel
édifice est en style gothique flamboyant et compte parmi les
merveilles du pays, à la fois par le décor architectural et
par les trésors qu'il renferme. Un portail renaissant dessiné
par Lambert Lombard est ajouté en frontispice au porche en
1558.
Le patrimoine mobilier est extrêmement riche et varié. Les
verrières de l'abside du chœur sont ornées de vitraux datés
de 1525 à 1531 et offerts par des donateurs qui s'y sont fait
représenter. Le vitrail le plus célèbre est celui des trente-deux
bons métiers de la cité de Liège avec les blasons des corporations.
Les stalles gothiques du XIVe siècle, dans lesquelles les
moines prenaient place pour chanter l'office, sont le reflet
de l'esprit satirique médiéval. De la même époque date un
couronnement de la Vierge en pierre de sable. Adossées au
pilier de la nef, les statues baroques de Jean Del Cour sont
peintes en blanc à l'imitation du marbre de Carrare. Dans
le fond de l'église, l'orgue est logé dans un magnifique buffet
renaissant de 1600 surmontant l'ancien jubé gothique avec
sa galerie des apôtres. Dans les bas-côtés, les autels récupérés
du jubé de 1602 présentent des bas-reliefs en albâtre montrant
les mystères glorieux et douloureux. Dans le chœur, un double
escalier hélicoïdal, fantaisie de l'architecte, attire la
curiosité des visiteurs depuis plusieurs siècles.
Au XIXe siècle, Jean de Béthune, père du mouvement néogothique
en Belgique, a dessiné plusieurs pièces de mobilier parmi
lesquelles l'autel du Sacré-Cœur et le reliquaire de saint
Jacques-le-Majeur. En 1785, l'abbaye fut sécularisée et Saint-Jacques
devint ainsi la huitième collégiale de Liège avant que le
chapitre ne soit définitivement supprimé en 1797. L'édifice
est sauvé in extremis de la démolition et, après le Concordat,
l'église est rendue au culte en tant qu'église paroissiale
primaire. L'église est dédiée à saint Jacques-le-Mineur, bien
qu'elle possède une relique de saint Jacques-le-Majeur ramenée
de Compostelle en 1056 par le moine Robert. Les vestiges de
la crypte romane sont accessibles lors des visites guidées.
Vue de l'ancienne abbaye de Saint-Jacques-le-Mineur à
Liège vers 1735, par Remacle Le Loup. Cette gravure figure
dans l'ouvrage Les Delices du Païs de Liege (tome I, p.163),
publié à Liège en 1738 par Kints, sous la direction de Pierre-Lambert
de Saumery.Le blason dans le coin supérieur droit
est celui de l'abbé Nicolas Jacquet.
La vue est prise depuis l'actuelle place Saint-Jacques.
Les bâtiments accolés à l'avant-corps roman de l'église ont
aujourd'hui disparus. http://www.fabrice-muller.be/sj/leloup.html
CATHEDRALE SAINT-PAUL : DE
LA COLLEGIALE A LA CATHEDRALE
La collégiale Saint-Paul fut fondée à la fin du Xe siècle
par L'évêque Eracle sur ce qui n'était encore qu'une île inhospitalière
cernée par les deux principaux bras de la Meuse. L'édification
du bâtiment gothique débuta vers 1230 et se poursuivit pendant
plusieurs siècles.
Au XIXe siècle, après que cette collégiale fut choisie pour
devenir la nouvelle cathédrale de Liège en remplacement de
Saint-Lambert détruite, des modifications sensibles accompagnèrent
son nouveau et prestigieux statut. La tour fut surhaussée
d'un étage et coiffée d'une flèche rappelant ceLLe de la cathédrale
Saint-Lambert. Le carillon de cette dernière y est d'ailleurs
logé.
À la même époque, l'architecte liégeois Delsaux entreprit
une restauration complète de la façade Nord, en y adjoignant
galeries, pinacles et crochets inexistants sur l'édifice primitif.
Le portail occidental, place Saint-Paul, élevé entre 1538
et 1544, est un compromis entre une architecture gothique
et des reliefs ornementaux de la Renaissance, avec notamment
au sommet une représentation de la conversion de saint Paul.
À l'intérieur, le vaisseau composé de trois nefs et de sept
travées fut édifié par campagnes successives à partir du XIIIe
siècle, du choeur vers la tour. Cet ensemble gothique primaire
d'une grande élégance se distingue par la sobriété du décor.
L'abside du chœur, (1334) avec ses minces fenêtres atteignant
la voûte, forme un ensemble gothique rayonnant.
Au XVIe siècle, les voûtes ont été recouvertes d'une magnifique
parure de rinceaux (décoration en motifs végétaux) qui constitue
un des charmes de la cathédrale. Celle-ci se distingue encore
par la valeur artistique de ses peintures (XVI-XIXe siècle)
et de ses vitraux. Les cinq verrières de l'abside (1557-1559)
furent exécutées d'après des cartons de Lambert Lombard.
La cathédrale abrite encore deux témoins de la sculpture
médiévale mosane en bois dont un superbe Christ en croix (XIVe
siècle) suspendu au dessus du chœur et une Vierge à l'enfant
(vers 1230) qui se singularise par l'allongement de sa silhouette.
La gravure ci-dessus, œuvre du dessinateur
spadois Remacle Le Loup, montre la collégiale Saint-Paul dans
les années 1730. Remarquons le clocher inachevé, qui se limite
à une tour basse, arrêtée au niveau de la grande nef et surmontée
d'une petite construction où se trouvent les cloches.
C'est en 1811-1812 qu'on a surélevé la tour
d'un étage aux fenêtre ogivales, le tout surmonté d'une flèche
octogonale qui atteint presque nonante mètres. Quatre clochetons
ont été ajoutés aux angles pour rappeler la magnifique cathédrale
Saint-Lambert.
http://histoiresdeliege.skynetblogs.be/archive/2015/04/08/place-de-la-cathedrale-ancienne-collegiale-saint-paul-8417016.html
TRESOR DE LIEGE - L’UNIVERS
DES PRINCES-ÉVÊQUES
En visitant Liège au XVIe siècle un voyageur italien parlait
d'un paradis des prêtres. Le ciel liégeois est en effet parsemé
de nombreux clochers : cathédrale, collégiales, abbatiales,
couvents et chapelles. Comment en serait-il autrement dans
une principauté épiscopale ? Le prince est aussi évêque. C'est
au Trésor de la Cathédrale de Liège qu'est évoquée l'histoire
de cette terre d'Église, principauté d'Empire, que fut Liège
jusqu'en 1795, par un circuit thématique et la présentation
d'oeuvres maîtresses du patrimoine national.
Le buste-reliquaire de saint Lambert en argent doré avec
ses pierres précieuses fut réalisé à Aix-la-Chapelle vers
1510 : c'est le plus grand buste-reliquaire de l'époque gothique
tardive conservé en Europe. Le reliquaire dit de Charles Le
Téméraire, en or massif, est internationalement connu : le
duc de Bourgogne agenouillé en armure est présenté par saint
Georges, patron des chevaliers. Commandée en 1467, l'oeuvre
fut offerte à Monseigneur Saint Lambert par celui-là même
qui réduisit Liège en cendres en 1468.
Érard de La Marck (1505-1538) fut le grand prince-évêque
de La Renaissance : son cercueil en plomb est exposé dans
une pseudo crypte.
Plusieurs étages d'une visite-découverte (jusqu'aux charpentes
anciennes et vues exceptionnelles extérieures) d'une nouvelle
scénographie mettant en valeur le patrimoine des églises du
centre-ville, dont quatre millénaires.
Ivoires, manuscrits, sculptures, peintures et textiles anciens.
Le souvenir de l'ancienne cathédrale Saint-Lambert est aussi
bien entretenu.
PARTICIPATION
Merci de verser la somme 10 euro sur le compte BE41000119068510
(BE41 0001 1906 8510), BIC: BPOTBEB1 de la Banque de la Poste
pour le 4 septembre 2016 au plus tard avec la mention
LIEGE 2016
ACTE III : Samedi 8 octobre
– Mémorial Interallié
Si l’ascenseur n’est pas en panne nous monterons au sommet
du monument à 15H00 et ... Programme en cours de rédaction
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